dimanche 30 mars 2014

Claire Hummel (Shoomlah)

Ca faisait tout de même un moment qu'on ne vous avait pas présenté d'artistes !

Pour la peine, E&W vous montrent aujourd'hui la série "Historical Princesses" par Claire Hummel alias Shoomlah, qui montre nos héroïnes Disney préférées de façon très stylisées dans leur "contexte historique", et donc dans des tenues appropriées à leur période et milieu social.
C'est quelque chose qu'on a plaisir à voir de part l'originalité du dessin et la volonté d'historicité des costumes, ce que pas mal d'entre nous (Historiens, Historiens d'Art et autres) recherchent parfois chez Disney.  De plus, l'artiste fait beaucoup de recherches avant de s'attaquer au dessin, c'est pourquoi il nous a parut essentiel de vous traduire les petites explications qu'accompagnent les œuvres.


N.B : Il était très compliqué pour moi de vous traduire mot à mot et j'ai du rechercher pas mal de vocabulaire, mais j'espère avoir respecté au maximum les mots de l'artiste et avoir pu vous expliquer sa démarche en traduisant. 

Sans plus d'extrapolations, nous vous laissons comme toujours avec de très beaux fan arts et leur explication.



Les Princesses Officielles


Blanche Neige 
« Honnêtement, je voulais juste VRAIMENT dessiner ce genre de manches resserrées.
Contrairement à La Petite Sirène, la période de Blanche-Neige est assez facile à replacer dans le XVIème siècle en Allemagne. Pas parce que le film est historique, mais parce qu'il est plein d'indices. J'ai pris une tranche entre 1500 - 1530 pour arriver a quelque chose qui maintient l'esprit de la conception originale.»



Cendrillon
« Je suis partie sur le milieu des années 1860 pour la robe de Cendrillon, la période transitoire où la crinoline prend un aspect plus elliptique et part vers l'arrière. Ce n'est pas vraiment représentatif des tenues 1890 de Lady Tremaine, ou qui peuvent être vues sur Anastasie et Javotte, mais cette robe a été faite par la Marraine bonne fée, il est donc logique qu'elle soit un peu décalée par rapport à son temps et que ses goûts soient un peu en retard.
Sans mentionner que les autres personnages (notamment ceux dans les foules) sont insérés dans la mode du milieu de siècle.»



La Belle au Bois Dormant - Aurore
« Avant toute chose : Il y a aussi une version rose. (Tout le monde est content !)
Donc, Prince Philippe spécifie bien "C'est le XIVème siècle !" durant le film, mais Philippe est un idiot (magnifique, magnifique idiot.), je l'ai donc - n'ayant jamais peur d'ignorer la source donnée - ignoré.
Curieusement, les vêtements de Philippe sont une meilleure référence que ceux d'Aurore (depuis le sablier jusqu'à la taille des épaules, sa robe est complètement 1950), et il y a beaucoup d'autres exemples de ces tenues de 1460 dans le film. J'y suis allé avec mes tripes et ai fait quelque chose autour de 1485 - un peu plus tard que l'on pourrait s'y attendre -, mais le film est tellement stylisé que tous les paris sont ouverts. »



La Petite Sirène - Ariel
« La Petite Sirène est difficile à placer dans un point fixe d'une période - Grimby porte un ensemble Géorgien, la robe rose d'Ariel avec les manches entaillées s'inscrit dans des tas de moments de la renaissance aux années 1840, et Eric est... Eric.
J'ai donc pris la robe de mariage d'Ariel comme point de départ puisque ses gigantesques manches bouffantes (tristement populaires dans la mode de mariage des 80's) correspondaient aux robes de soirées des années 1890. Il n'est également pas impossible que le manteau à queue de pie d'Eric soit de la même période, donc je colle à mon choix. »


La Belle & La Bête - Belle
« Je ne peux pas l'expliquer, mais réinterpréter les robes des princesses Disney à travers une approche plus historique m'interpelle vraiment. La belle et la bête a toujours plané sur la fin du XVIIIème siècle (en particulier dans le concept artistique le plus récent), alors j'ai refais la robe dorée de Belle de façon à ce qu'elle corresponde à la mode de la cour française en 1770. »



Aladdin - Jasmine
« Même si j'aime beaucoup ce dessin, j'aimerais quand même signaler qu'il a été fait il y a trois ans et que je ne le considère plus comme un dessin d'une Jasmine historique ! J'ai pour projet de la refaire d'une façon ou d'une autre, mais je voulais que ce soit clair pour l'instant. »
(L'actuelle est faite sur un modèle Perse et a tout de même fait l'objet de pas mal de temps de recherches).





Pocahontas
Version I : « Oh, Pocahontas. Vraiment pas un de mes Disney préférés, mais il se présentait comme un challenge intéressant. Notez que c'est le personnage Disney et pas la figure historique, j'ai donc essayé de faire coller ses vêtements avec la tenue XVIIème de Powhatan [...]
Ma grosse tricherie a été son collier, qui devrait en théorie être d'un violet sombre (la turquoise est beaucoup plus utilisée au Sud-Ouest), mais on perd beaucoup de l'identité visuelle du personnage sans cette note turquoise à son cou. »
Version II :  « J'ai enfin mis à jour Pocahontas ! Je ne pense pas que c'est ce que les gens attendaient comme prochaine entrée dans la série, mais certaines critiques du premier dessin mon rongé pendant des années, alors j'ai bougé mon cul pour leur répondre.
[...] C'est plus proche des illustrations de la robe de Powhatan de la même période, et je pense que c'est plus proche du dessin de Disney de toute façon. [...] Merci à tous ceux qui m'ont aidé à enrichir ma culture sur le sujet. »


Mulan
« Dooooonc Mulan. C'est pas que je ne voulais pas la faire (elle est fantastique) mais saisir sa période a cessé d'être amusant et est vite devenu un casse tête : la légende originale se situe durant la dynastie Wei, les Huns sont une réelle menace durant la dynastie des Han de l'Ouest, il y a la cité oubliée de la dynastie Ming, et la mode hanfu la situe plus tard... AGHGHGhjffjhfghgjhkh.
Sur cette note, je serais la première à admettre que ce dessin ne rattache pas Mulan a une période particulière, préférant l'inscrire dans des textiles historiques et la mode hanfu. Quand j'ai demandé autour de moi pour des références, la plupart des choses qui m'ont été envoyées ont été des films d'époque Chinois ou autre récréation moderne, alors j'ai tout foutu en l'air et décidé de m'amuser.
Il est basé sur le costume de l'épilogue de Mulan a la fin du film, qui me semblait être le meilleur terrain d'entente. »


La Princesse & La Grenouille - Tiana
« J'ai été super excitée de faire Tiana (c'est une de mes princesses favorites) mais j'ai commencé à faire des recherches sur sa robe a un stade précoce du projet, and got pretty hyped up about it. (J'ai pas réussi à traduire l'expression, désolé les gars).
La plupart des robes dans La Princesse et la Grenouille ont des bases historiques, donc j'ai pensé qu'il serait sympa de s'attaquer à la robe "baisermagique-marais-grenouille-machinchose" durant le point culminant du film. C'est une robe qui a clairement été faite juste pour être une robe de princesse autonome, mais j'ai aimé l'idée d'en faire un challenge et j'ai décidé de la ramené violemment dans les années 20.
Je me suis basée sur les "Robes de Style" de Lanvin, qui sont, au contraire des robes clapet que la plupart des gens associent avec la période Jazz, fixées dans le corsages avec une jupe à panier. [...] »


Raiponce
« J'adore Raiponce pour beaucoup de raisons, mais l'historicité n'est pas l'une d'elle. C'est en fait le premier Disney qui est complètement inséré dans son propre monde fantastique, sans aucune attache réelle à une période temporelle [...].
Comme elle est la dernière de la série, j'ai pensé que je n'avais qu'à m'amuser avec. J'ai dessiné à la fois des concepts du XVIème et du XVIIIème (dont est l'originale inspiration de Keane), mais dans l'intérêt de choisir une période que je n'avais pas encore touché j'ai opté pour la fin de la Régence Anglaise (1811 - 1820, peut aussi désigner une période plus large entre 1795 et 1837). [...] »



Les Nanas Non-Officielles



Hercule - Megara
« Je passe enfin aux dames non-officielles de Disney avec Megara ! Fantastiquement simple à rechercher, je l'ai mise dans un chiton dorique simple et ai passé la plupart du temps à rechercher la fabrication des couleurs et modèles pour voir ce que je pourrais en tirer. Elle a un peu l'air d'avoir tué Hercule et pris son casque ? Ça me va. »



Voila les amis ! Claire Hummel n'étant pas encore allé plus loin dans sa conception (à l'exception de deux dessins que vous irez voir par vous mêmes si vous êtes intéressés !), c'est tout ce que nous pouvons vous montrer à l'heure actuelle. En espérant que vous avez appris de jolies choses et que vous vous en êtes mis plein les mirettes. 
Vous pouvez également regarder des speed paintings de son travail, on vous en met un ici pour ceux qui ont du temps à tuer !


  


Le Livre de la Jungle

Le livre de la jungle
1967



Synopsis

Mowgli, un jeune garçon abandonné dans la jungle se voit récupéré par les animaux l'habitant et élevé par ceux ci. Malheureusement, le féroce tigre Shere Khan est revenu dans la jungle et compte bien s'en prendre au petit homme. Commence alors un fantastique voyage initiatique au cœur de la jungle, où Mowgli fera des rencontres qui lui apprendront peut être le vrai sens de la vie, et devra se battre pour protéger sa nouvelle famille.



Avis

Un classique des classiques. Inspiré de l’œuvre de Kipling (qu'Eilonwy conseille vivement), ce dessin animé a marqué les esprits en nous enseignant une philosophie simple pleine de vérité : "Il en faut peu pour être heureux", sans doute une des chansons des studios qui nous à le plus marquée, et que tout le monde connait, avant même le célèbre Hakuna Matata. Les animaux prennent vie dans une animation incroyable et très old school comme on les aiment (parfaitement représentative du style disney), avec les petits traits de croquis visibles, quoi qu'un peu moins que dans les Aristochats, et bien que Mowgli soit le personnage principal, Baloo, Bagheera ou encore le roi Louis marquent autant que lui, nous faisant presque oublier leur côté "animal". Souvent délaissé au profit de dessins animés plus récents, à regret, même s'il est loin d'être notre préféré, Le livre de la jungle a, et gardera, le mérite de nous raconter une jolie histoire mêlant épisodes drôles et fin qui donne les larmes aux yeux, en reprenant le mythe de l'enfant sauvage que nous pourrons revoir beaucoup plus tard dans Tarzan. Il sera également précurseur au niveau du desing des Aristochats et de Robin des bois, dans lesquels on retrouve complètement ce style d'animation et d'expressions.




Notre sélection de produits dérivés Le Livre de la Jungle

http://www.disneystore.com/the-jungle-book-journal/mp/1348209/1000252/


Un  cahier tout mignon, pour noter ses pensées sauvages

http://www.disneystore.com/the-jungle-book-mug/mp/1347997/1000350/





Et son charmant mug assorti.

http://www.amazon.com/DISNEY-FIGURINE-Everyone-Shere-JUNGLE/dp/B00FEXJLPS/ref=sr_1_11?ie=UTF8&qid=1392836315&sr=8-11&keywords=wdcc+jungle+book



Et enfin, une WDCC de Shere Khan, pour les collectionneurs, les vrais, les riches.

samedi 15 mars 2014

Les méchants et leurs vices



Comme nous le répétons souvent, l'univers de Disney est ponctué de personnages héroïques, de morales bien pensées et de leçons de vie. C'est pourquoi aujourd'hui E&W souhaitent se pencher sur les vices des méchants Disney.

On l'avait vu dans notre Top sur les méchants les plus méchants, il existe plusieurs catégories de fouteurs de troubles chez Disney. Ce que nous allons tenter de voir aujourd'hui, c'est en quoi ces méchants ont pour trait principal un pêché capital (ou parfois même plusieurs) qui les caractérisent, ce qui donne un aspect très jugement dernier à leur défaites.

Vous ne le savez peut être pas, mais l'orgueil est considéré comme le plus grands des vices, et cela parce qu'il remonte au péché originel. Il est également de ce fait de père de tous les autres qui y sont souvent liés de près ou de loin.


La plus orgueilleuse de toutes, c'est sans doute Maléfique : "Je ne suis pas invitée à la fête ? Comme je suis vexée je pense que je vais tuer votre bébé.". Elle est le parfait exemple de ce péché, suivies de près par Gaston, qui passe tout le film à essayer de nous prouver qu'il est le meilleur et à nous montrer la frustration qu'il ressent lorsque quelque chose ne lui cède pas, pour la bonne raison que ce n'est pas concevable pour lui qui a toutes les qualités du monde et mérite le top du top.

L'avarice consiste à accumuler des richesses de façon exagérée et égoïste. Je pense qu'il est inutile de dire que Picsou est l'emblème même de ce péché, avec sa piscine de pièces d'or et j'en passe et des meilleures. Si vous chercher plutôt dans les grands films d'animation, vous vous apercevrez que Radcliff est également un des meilleurs exemples de l'avarice, voulant à tout prix et par tous les moyens amasser de l'or, et ça probablement pour en amasser encore plus à son retour à Londres.


Entre la jalousie de Scar pour le pouvoir de son frère, de Lady Tremaine et Evil Queen de la beauté et de la vertu de leurs belles-filles ou encore celle d'Edgar essayant de tuer des chatons voyant qu'ils passent avant lui, l'envie est probablement un des péchés le plus représentés chez les méchants Disney, surtout si on fait entrer dans cette catégorie tous les personnages avides de pouvoir, l'envie étant définie comme la convoitise du bien d'autrui.


L'autre grande tendance à la méchanceté des personnages Disney est bien évidemment le besoin de vengeance, que l'on assimile parfaitement à la colère et aux excès de violence. Hadès qui devient tout feu tout flamme quand quelque chose lui déplait, ou encore la Reine de Coeur et ses crises de colères abominables illustrent bien la chose !

Dans les films pour enfant, il est beaucoup plus délicat de représenter la luxure. Mais tout de même, si on devait donner un nom aux pensées impures de Frollo ce serait celui la, il n'y a qu'à écouter les paroles d' "Infernale" pour en être sur. A noter également que la scène de séduction entre Jasmine et Jafar est assez ambigüe sur le sujet à la fin d'Aladdin.


Nous passons enfin à nos deux derniers péchés, qui sont à notre avis les moindres.
Tout d'abord la paresse, qui consiste à omettre ou négliger ses devoirs. Le "méchant" qui pourrait illustrer ça serait surement le Prince Jean, qui est totalement amorphe concernant ses royaux devoirs. Néanmoins, la paresse consistant à se désintéresser de tout, ne croire en rien, n'avoir ni volonté ni motivation, on peut comprendre qu'il est très difficile de construire un personnage à partir de ça, car si il n'y a pas de motivation l'histoire ne peut jamais avancer.
Et pour finir la gourmandise, que l'on appellerait plutôt aujourd'hui gloutonnerie ou intempérance, qui montre un manque total de retenue au niveau alimentaire, ou celui de la boisson. Cette gloutonnerie se traduisant donc par un surpoids, on pourrait y ranger plusieurs personnages comme Ursula ou la Reine de Coeur, mais Disney ne nous ayant encore rien pondu sur de méchantes sorcières mangeuses d'enfants, on ne peut pas vraiment classer la gourmandise dans les traits dominants des personnages.


A présent, plus de doute sur le doigt accusateur des studios sur les 7 péchés. Un méchant vraiment méchant doit avoir un ou plusieurs de ces vices pour pouvoir remplir correctement son rôle, après tout, quelle autre motivation pourrait il avoir ?
Si vous doutez encore, nous vous invitons à aller regarder Pinocchio, qui est lui même un exposé du danger de ces péchés.

E&W ont également remarqué qu'il n'existe pas de fan art concernant les péchés capitaux et les méchants Disney, et vous invitent cordialement à nous en pondre.


Mickey dans les salles de ventes ?

Aujourd'hui, en suivant les actualités des enchères dans l'art, nous sommes tombées sur un tableau qui a attiré notre œil.
Les salles de ventes sont des lieux incroyables. Et entre les sculptures, bijoux, et mobiliers, on y trouve des tableaux en tout genre. Et récemment, c'est un tableau qui nous a interpellé. 900 000 livres, ça vous évoque quoi ? Et bien voici le tableau qui a été vendu à Londres cette semaine.



Maintenant petit sondage : ce prix est il pour vous justifié ?

Voici également une vente qui a eu lieu en novembre également à Londres, où de grandes maisons de haute couture ont confectionné les robes de nos princesses. Pour vous donnez une petite idée du prix, la robe de Cendrillon créée par la maison Versace est partie à... ... 6 948 dollars. Tadam.



Voici quelques photos des autres robes. Toutes sont partis à des prix allant en moyenne de 6 000 à 7 000 dollars. De quoi laisser rêveur...




Maintenant ce qu'il faut se demander (déjà c'est quand diable peut on porter des robes pareilles ?), c'est si ces objets sont considérés comme de réelles oeuvres d'art. Sans ouvrir le débat sur l'actualité de ce marché (ou peut être que si), nous aimerions beaucoup votre avis sur le sujet ! 
Les produits justifient ils un tel prix, ou le prix justifie t-il le produit ? 


Promis, nous continuerons de suivre les salles de ventes, et nous mettrons l'article à jour dès que nous trouverons Mickey et ses copains !