Cendrillon
2015
Réalisé par Kenneth Branagh
Vos serviteurs Eilonwy and Wiggins ont pour une fois bien fait leur boulot et sont allées à la première du film Cendrillon, séance organisée par le Rotary Club et dont les bénéfices ont été reversés à des organismes pour la recherche sur le cerveau.
Nous avons donc pu, également en avant première, voir le nouveau court métrage de la Reine des Neiges intitulé "La Reine des Neiges : Une Fête Givrée" dont vous pouvez aller voir l'article en cliquant sur le lien.
Synopsis
Cendrillon, comme vous le savez surement tous, est une jeune fille, qui, à la mort de son père se retrouve seule avec sa vilaine marâtre, Lady Tremaine, et ses deux horribles filles Anastasie et Javote. Celles ci, en plus d'en faire leur servante, lui font subir divers sévices physiques et psychologiques, en somme une histoire tout à fait charmante, heureusement que sa marraine la bonne fée se pointe et qu'elle arrive à choper le prince. Happy end.
Ce film de Kenneth Branagh est donc une adaptation filmique du conte de fée réalisé par Disney que nous connaissons tous et que nous adorons.
Avis
Bon, on va partir du principe que l'histoire de Cendrillon, tout le monde la connait. Le schéma classique protagoniste / méchants / prince n'a plus de secrets pour personne, ce n'est donc pas sur ce sujet que nous attendions ce film. Nous l'attendions sur le "re-nouveau" qu'on peut apporter à un conte classique, sur de jolis effets, des costumes spectaculaires, des paysages totalement fous... Sur pleins de choses qui en font quelque chose de neuf. Et nous n'avons pas été déçues sur la déception...
Pour ne pas passer pour de grosses aigries, nous allons d'abord donc vous parler des points positifs du film, qui s'élèvent au nombre de... un. Le casting. Plutôt sympa, deux grands noms en tête d'affiche (Cate l'elfe et Helena la danseuse de salsa), faisant donc office de valeurs sures, et des seconds rôles assez bien choisis. Cate Blanchett, qui fait déjà assez peur en Galadriel joue parfaitement son rôle de méchante belle mère. Elle a une prestance et un charisme fantastique, et sa tête anguleuse convient parfaitement à ce rôle de méchante. La prestation de Lily James en Cendrillon est également plutôt convaincante, pas trop nunuche, mais tout en gardant la naïveté d'une princesse Disney.
La merveilleuse Helena Bonham Carter vient également remonter la note de ce film dans le rôle inattendu et malheureusement trop peu exploité de la marraine bonne fée, et plein d'autres petites surprises dans ce genre se cachent partout dans le film, que des têtes connues - et des bonnes - à commencer par le rôle du prince joué par notre cher Robb Stark (Richard Madden).
En résumé, un choix d'acteur satisfaisant qui empêche ce film de tomber dans la catégorie Navet.
Passons maintenant au plus intéressant : pourquoi vous serez déçus si vous payez une place de cinéma plein pot pour aller voir ce film.
Commençons par le commencement : le scénario. Le réalisateur a essayé de le retravailler, ce qui aurait pu être tout à son honneur si cela n'avait pas été fait de façon relativement maladroite.
Le film commence sur l'enfance de Cendrillon, thème intéressant car on ne nous en parle ni dans le dessin animé, ni vraiment dans le conte. Mais comme souvent dans ce film, certaines scènes sont démesurément trop longues, et ce passage en fait partie.
On oscille donc entre le classique dessin animé et des volontés nouvelles, mais le plus souvent assez mal travaillées. Au delà de l'aspect de l'histoire pure, le film souffre également d'un gros problème visuel. Si les jeux de couleurs dans les décors et tenues nous ont beaucoup plut, nous avons été en larmes, à nous arracher la peau du visage pour en faire des confettis quand nous avons vu certains costumes. Entre les pantalons royaux du Prince qui moulent... un peu trop ses attributs masculins, les robes complètement années 70 (eh oui, le disco est partout) des deux affreuses belles-sœurs, on ne sait pas ce qui est le pire... Ah si. Indéniablement la robe de bal de Cendrillon. Ornée de petits papillons en plastiques (probablement achetée au rayon déco du Carrefour du coin) sur le col, sans aucun raffinement et sortie un peu de nulle part. On comprend la volonté de mettre une touche "moderne" dans ce film s'inscrivant dans le passé, mais encore une fois, la maladresse est flagrante.
Wiggins qui est également une grande fan du film "A tout Jamais : Une Histoire de Cendrillon" (film "réaliste" sur l'histoire de la princesse), a également été agressée par beaucoup d'éléments copiés ou très largement inspirés de ce super film, notamment le choix de l'actrice de Lady Tremaine et de sa gestuelle, ainsi que d'autres détails ou concepts de ce film. Nous vous renvoyons au visionnage de celui ci pour plus de précisions concernant ces... reprises.
Dans le même registre, les effets spéciaux laissent largement à désirer. On se souvient particulièrement de la scène où la bonne fée use de sa magie pour créer la robe de Cendrillon pour le bal. Cette scène dans le dessin animé est mythique, magique, fabuleuse, et ici est complètement ridicule, et encore une fois dure beaucoup trop longtemps. Même les effets de 'Plan 9 from outer space' sont plus réussis, petite référence pour les amis cinéphiles.
En terme de musique, on ne peut pas dire que la bande son soit mauvaise, elle est même plutôt bien adapté, mais est très banale, sans grandes surprises. On notera le fredonnement d'une chanson du dessin animé au moment de la scène dans la basse court, petite référence sympa au dessin animé, et qui doit être beaucoup plus sympa dans la VO.
En somme, le souci principal de ce film, et non des moindres, reste quand même le manque d'intensité par rapport au dessin animé. Bien évidement, on a grandi sur ce dernier, mais ça n'excuse rien. Beaucoup de scènes marquantes du dessin animé sont bâclées, voire éludées au profit d'autres qui n'ont pas vraiment d'intérêt, ce qui est vraiment dommage. On espérait une adaptation qui nous fasse redécouvrir ce classique de notre enfance, devant lequel on aurait pu s'émerveiller encore une fois, et pour nous, - sans pour autant parler de catastrophe cinématographique - le paris est manqué.
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Comme vous vous en doutez, le Disney Store recèle déjà de petits trésors dérivés de ce nouveau film. Une chance pour nous, qui dit film dit public plus adulte, et donc produits dérivés de "grande personne", comme cette pochette dorée, ce miroir de sac à main ou encore ce magnifique service à thé en édition limitée.